Publié dans Politique

Affaire de bois saisis à Morarano-Gare - Le verdict  prononcé le 6 octobre

Publié le dimanche, 17 septembre 2023

La décision de justice concernant l’affaire de bois illicites dans la Commune rurale de Morarano- Gare (MLA), Moramanga, sera connue le 6 octobre prochain. Vendredi, quatre personnes, dont une femme, ont comparu devant la barre au Tribunal de première instance de Moramanga. L’un des inculpés a plaidé non coupable tandis l’infraction s’avère établie pour les trois autres. Le procès, après avoir été deux fois reporté, a finalement eu lieu le 15 septembre.

L’Etat malagasy, par le truchement du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), est le plaignant. La plateforme Alliance Voahary Gasy (AVG), qui a demandé une sanction exemplaire, est aussi impliquée. C’est grâce à l’un de ses membres, avec le deuxième adjoint au maire, que l’affaire a pu être découverte. Le protecteur de l’environnement est aussi membre du conseil communal. Les deux responsables communaux ont été entendus par la Justice en tant que témoins.

Le fait a eu lieu dans la journée du 4 août quand des membres de la communauté de base ont signalé l’existence d’un gros trafic en provenance de Sakalava, une localité à la lisière de la forêt de l’Est de Madagascar. Les sites de prélèvement habituels se trouvent dans le Fokontany éponyme, l’un des sept constitutifs de la Commune en question. L’information a été confirmée après vérification.

Plusieurs dizaines de pièces de bois semi-travaillées ont alors été illégalement en cours d’acheminement vers la route nationale pour être envoyées clandestinement sur Antananarivo. Mis au courant du cas, le MEDD, à travers la direction de l’unité de lutte contre la corruption (DULC), et l’AVG ont réagi sur-le-champ. Leur réponse immédiate a permis de déclencher une série d’actions ayant débouché sur la poursuite judiciaire des auteurs présumés des infractions constatées.

Morarano- Gare figure parmi les bénéficiaires du programme REDD+ dont la mise en œuvre sera en toute logique bénéfique à tous. L’une des conditions posées à ce propos est l’absence de coupe dans la forêt. Mais les intervenants sur le terrain sont tous confrontés au problème lié à la recrudescence de l’exploitation illégale de la forêt.

Depuis des années, des trafiquants ont agi en toute impunité à l’intérieur de la collectivité territoriale décentralisée. Chaque semaine, plusieurs centaines de pièces de bois précieux et ordinaires sortent des différents endroits de la circonscription. Hormis les centaines de sacs de charbon, fruit du défrichement systématique de la forêt.

En réalité, personne n’ose dénoncer ouvertement par peur et par hypocrisie aussi. Les trafiquants se montrent arrogants. Ils prétendent bénéficier de solide protection. Ils disent être en lien direct avec des personnes influentes. Selon des informations, les trafiquants ont repris leur bâton de pèlerin après une accalmie relative. La destruction abusive de la forêt à Morarano- Gare continue en ce moment.

 

M.R.

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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